Comment parler comme un surfeur sur les plages du sud-ouest ?

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« Pas ce matin, y a le swell. Le vent souffle offshore, c’est mort ! » Vous n’avez rien compris ? C’est certainement parce que vous ne maîtrisez pas le vocabulaire du surf. Pour vous permettre (enfin !) de comprendre cette réplique de Brice de Nice, voici une petite session pour apprendre les termes généraux du surf. 

Le vocabulaire du surf : lexique de la planche

Avez-vous déjà rencontré un shaper ? Si vous êtes adepte de la glisse sur l’eau, la réponse est certainement positive car le shaper est la personne qui conceptualise et fabrique des planches de surf. Il peut créer des planches à une ou plusieurs dérives. Le nom d’une planche est différent selon le nombre de dérives :

  • Single pour une planche à une dérive ;
  • Twin pour deux dérives ;
  • Thruster désigne la planche à trois dérives ;
  • Quatro est le terme utilisé la planche à quatre dérives.

Un ensemble de différentes planches est appelé « quiver ». Dans cet ensemble, on peut retrouver une softboard, une planche de surf en mousse ou une shortboard, une planche plutôt courte et étroite réservée aux initiés. Une planche plus longue mesurant 7 à 9 pieds (2 à 2,7 mètres) et large peut également faire partie d’un quiver : elle est appelée malibu.

Parler comme un surfeur demande également de connaître les différentes parties et lignes d’une planche, dont le terme « template » désigne la forme générale. Vue de dessus, une planche de surf présente une ligne générale appelée outline. Vue de profil, elle a une courbe nommée rocker. Le nose est le terme désignant le nez, soit l’avant de la planche. Le tail est quant à lui l’arrière de la planche.

Parler surf : trouver un spot pour pratiquer

Non, le surfeur ne glisse pas n’importe où. Oui, il trouve un spot pour pratiquer. Un spot, qu’est-ce que c’est ? C’est un endroit propice à la pratique du surf. Il en existe plusieurs types que l’on distingue par la forme des vagues qui s’y trouvent. Si vous repérez un lieu où les vagues se brisent sur des bancs de sable par exemple, c’est un spot appelé beachbreak. Les vagues sont régulières, plutôt longues et tubulaires ? Vous vous trouvez dans un reefbreak, un spot où les récifs sont à l’origine du déferlement des vagues. Enfin, si la houle (« swell » en anglais) des vagues s’enroule autour d’une pointe et que le fond rocheux est l’élément provoquant le déferlement des vagues, le spot est un pointbreak.

Une autre échappée : Les meilleurs spots de surf en France 

Comment parler du vent quand on surfe ?

Le vent est l’un des éléments de la nature caractérisant un spot. En effet, bien souvent, les surfeurs décrivent un endroit en parlant de sa provenance. Le vocabulaire du surf comporte deux mots dédiés à cela. Si le vent vient de la terre, il est qualifié d’offshore. Ce vent a la particularité de lisser la surface des vagues et de rendre le plan d’eau « glassy ». Lorsqu’un groupe de surfeurs se retrouve dans ces conditions, il réalise généralement des sessions parfaites car un plan d’eau glassy rend la glisse plus agréable.
Autre type de vent : le vent onshore. Celui-ci, contrairement au vent offshore, vient de l’océan. Il écrase les vagues et forme du clapot. Les vagues n’étant pas lisses, les surfeurs n’apprécient guère quand il y a du vent onshore.

Quel vocabulaire pour parler des vagues en surf ?

Certains spots sont réputés pour avoir les plus belles vagues pour surfer, car elles ressemblent à des montagnes d’eau grâce à leur puissance. La puissance d’une vague se trouve en son creux, soit le cœur, appelé « curl » dans le langage de surfeur. La lèvre (ou « lip ») est le terme désignant le point le plus haut de la vague, soit la crête. Une période désigne le temps entre deux crêtes. Quand la lèvre tombe, l’endroit où elle atterrit s’appelle la zone d’impact. Elle commence à déferler dans une zone appelée pic. La zone où elle n’a pas encore déferlé est l’épaule.

Pratiquer le surf : quel vocabulaire ?

Faire du surf, c’est affronter les forces de la nature… et enrichir son vocabulaire d’une multitude de termes propres à la pratique de ce sport extrême. Par exemple, un virage effectué en bas de vague s’appelle un bottom turn. Un virage en haut de vague est un aerial. « Backside » désigne le fait de surfer dos à la vague, contrairement à « frontside » qui est le mot désignant le fait de surfer face à la vague. Très connu, le 360° est une figure difficile qui consiste à faire pivoter sa planche d’un tour complet. Autre figure : l’el-rollo, qui consiste à réaliser une vrille avec la planche. Enfin, l’hang ten est une autre figure où le surfeur place ses 10 doigts de pieds sur l’avant de sa planche, soit le nose.