Culture de la lavande en Provence : à la découverte de l’or bleu le temps d’un week-end

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Indissociable du Sud de la France et de sa douceur de vivre, la culture de la lavande fait partie intégrante de l’histoire de la région. Appréciée pour ses vertus médicinales, son parfum délicat et ses couleurs chatoyantes, la plante fait aussi le bonheur des promeneurs avec ses champs bleutés s’étendant à perte de vue.
Partez à la découverte de la culture de la lavande en Provence le temps d’un week-end et découvrez l’intérêt qu’elle suscite dans toute la région.

La culture de la lavande, caractéristique du Sud

La Provence compte deux variétés principales de lavande : la lavande fine, au parfum vif apprécié pour les huiles essentielles, et le lavandin, plus productif et au parfum moins puissant, utilisé en parfumerie.

Une histoire centenaire

Si la lavande est connue depuis l’Antiquité pour ses vertus médicinales et son essence parfumée, elle suscite véritablement l’intérêt au début du XXe siècle, avec l’apparition des parfumeries de Grasse. La culture de la lavande s’organise et monte en puissance tandis que la cueillette à la main cède sa place à la récolte mécanique au milieu du siècle, pour une meilleure productivité. Source de revenus pour de nombreuses familles agricoles, la lavande devient alors un symbole de la Provence et ses champs s’étendent à perte de vue sous le soleil du Sud.

Le nombre de lavandiculteurs diminue cependant à la fin du XXe siècle et la surface des champs se réduit. Le marché du bien-être en pleine expansion offre cependant de nouveaux débouchés aux cultivateurs de lavande de Provence et exige une qualité encore améliorée.

Un savoir-faire exigeant

Avant d’être commercialisée sous forme de parfum ou d’huile essentielle, la lavande doit être transformée suivant un procédé ancestral. Après la récolte, les fleurs de lavande passent par l’étape de la distillation à la vapeur d’eau, à l’aide d’un alambic. L’essence naturelle ainsi récoltée est destinée à la parfumerie bien entendu, à l’aromathérapie, à la cosmétique, mais aussi à la fabrication de vernis où elle est utilisée comme solvant.

La lavande de Provence, pièce maîtresse des paysages du Sud

Selon l’altitude et la nature du terrain, différentes variétés de lavande de Provence s’épanouissent dans les immenses champs colorés et parfumés de la région, à découvrir le temps d’un week-end au cours d’une balade.

La lavande des hauteurs, cultivée et récoltée avec difficulté, est aussi la lavande des premiers producteurs locaux. Apparaissant sous la forme de jardins isolés, elle peut être difficile à localiser pour les promeneurs et est souvent découverte « par surprise » au sein des vallées perchées, sur des terres peu fertiles et aux reliefs prononcés.

La lavande mosaïque est bien plus facilement repérable par les randonneurs, depuis les crêtes et les cols alentours. Elle se mêle aux oliviers, aux plants de vigne, aux plantes aromatiques et aux arbres fruitiers pour une harmonie basée sur la diversité. Ici, la lavande se développe sur les moyennes montagnes sèches et les coteaux ; son accessibilité la rend néanmoins vulnérable à la fréquentation touristique et à l’urbanisation.

La lavande site, ou lavande d’Épinal, se compose de plants de lavande et de lavandin mêlés à des céréales. Occupant une place majeure dans le paysage rural, elle souffre actuellement de l’abandon des cultures, du climat capricieux de ces dernières années et des touristes parfois trop peu soigneux.

Pour préserver la beauté des cultures de lavande en Provence, les promenades au cœur des sites méridionaux doivent se faire dans le respect de l’environnement, afin que les champs de lavande embaument pour longtemps encore les paysages du Midi.