Vins de Champagne : des terroirs, un vignoble, une appellation et un savoir-faire de renom

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Savourés lors de fêtes, de grandes occasions ou tout simplement par plaisir, les vins de Champagne bénéficient d’une notoriété inégalée à travers le monde. Ce fameux vin à l’effervescence enivrante répond à des particularités qui font de lui un breuvage unique et subtil. Vignoble champenois, appellation et savoir-faire ; les vins de Champagne nous dévoilent leurs secrets …

Les terroirs et le vignoble champenois

Les 17 terroirs de Champagne sont répartis sur 4 grandes régions : la Montagne de Reims, la Vallée de la Marne, la Côte des Blancs et la Côte des Bars. Plus de 15 000 vignerons tirent le meilleur de ces terres de caractère et forgent des vins d’exception, robustes, nobles et délicats.

Le vignoble champenois

Le vignoble champenois s’étend sur 35 000 hectares et comprend 320 crus dont 17 villages bénéficient de la dénomination « grand cru » et 42 de la dénomination « premier cru ». Il compte près de 278 000 parcelles dont la superficie moyenne est de 18 ares.

Le climat et les sols

Le terroir champenois jouit d’une double influence climatique : océanique et continentale (eau en quantité régulière, gelées en hiver et un bel ensoleillement en été).

Les sols calcaires et riches en sédiments favorisent le drainage et apportent aux vins de Champagne la minéralité si particulière qui les définit.

Le climat, le sol et le relief créent des combinaisons propres à chaque parcelle, mère de vins singuliers dont certaines cuvées évoquent à elles seules prestige et exception : Dom Pérignon de Moët & Chandon, Dom Ruinart de Ruinart, Cristal de Louis Roederer, R. Lalou de Mumm, La grande Dame de Veuve Clicquot…

Un patrimoine inégalable à la portée économique conséquente :

  • 4651 vignerons ;
  • 349 maisons notamment Ruinart, Veuve-Clicquot, Moêt & Chandon, Mumm, Bollinger, Pommery, Gosset, Deutz ;
  • 268 000 000 bouteilles produites annuellement, dont 137 380 641 sont destinées à l’export ;
  • 4,4 milliards de chiffre d’affaires.

L’appellation « Champagne »

C’est au début du XXème siècle que les Champenois décidèrent de protéger le vin de Champagne dont quelques hommes seulement avaient le secret de l’effervescence. Ils fixèrent une aire délimitée (le terroir) et des règles spécifiques à sa production.

C’est en 1936 que l’Appellation d’Origine Contrôlée Champagne fut reconnue. Elle implique aujourd’hui, au-delà de la délimitation géographique du terroir, des règles de production et une vinification rigoureusement définies :

  • une production issue de 3 principaux cépages : le Chardonnay, le Pinot Noir et le Pinot Meunier ;
  • une taille courte des vignes selon les méthodes Royat Chablis et Guyot ;
  • une utilisation de procédés naturels et rigoureux ;
  • une limitation du rendement à l’hectare ;
  • une limitation du rendement au pressurage (maximum de 102 litres pour 160 kilos de raisins) ;
  • un degré minimum d’alcool en puissance, à la vendange ;
  • des locaux spécifiques aux vins de Champagne, tant pour la préparation que pour l’entreposage ;
  • une 2ème fermentation en bouteille pendant 3 ans pour les millésimés et 15 mois pour les autres : la « méthode champenoise ».

La magie des bulles

Non seulement l’effervescence est la marque d’identité du vin de Champagne, mais elle demeure également l’expression première de sa qualité.

Un phénomène naturel et complexe

À partir du XVIIème siècle en Champagne, l’observation et la compréhension de l’effervescence ont permis de la maitriser. L’effervescence provient de l’action des levures (organismes vivants) transformant, au cours de la fermentation, les sucres présents dans le raisin en alcool et en gaz carbonique.

Lors de l’ouverture de la bouteille, le gaz carbonique jusque-là enfermé, repasse à l’état gazeux. À l’extraction du bouchon, le gaz compressé dans le col s’échappe, produisant ainsi cette légère explosion si reconnaissable. Les turbulences provoquées par l’impact du champagne dans le fond du verre, emprisonnent de nombreuses bulles d’air qui se mêlent ainsi au gaz carbonique dissous dans le vin. Les bulles grossissent et laissent apparaître la mousse du 1er versement.

Une fois le vin au repos, de nouvelles bulles se forment à partir de particules ou d’irrégularités présentes sur la paroi du verre. Ces micro-bulles grossissent au contact du gaz carbonique présent dans le vin. Lorsqu’elles sont suffisamment grosses, ces bulles se détachent de la paroi et montent à la surface en laissant derrière elles une micro-bulle fixée à la cavité…. l’histoire d’une nouvelle bulle commence.

Cette effervescence est sublimée si les conditions suivantes sont respectées :

  • forme et propreté du verre ;
  • versement du liquide ;
  • température idéale de rafraichissement.

La maitrise de l’effervescence : la méthode champenoise

Même si la méthode champenoise répond à des exigences précisément définies tout au long des 3 étapes de production (élaboration des cuvées, assemblage des cuvées, prise en mousse), elle se singularise par sa double fermentation. Au cours de la première fermentation effectuée en fût de chêne ou en cuve, le sucre présent dans le moût de vin se transforme en alcool pour atteindre 10°.

Lors de la mise en bouteille, la liqueur de tirage (levures et sucres) est ajoutée à la cuvée. La seconde fermentation, ou prise en mousse, se produit et fait monter le degré alcoolique à 12°. Profitez d’une escapade pour découvrir le terroir et le vignoble de Champagne et dégustez ce délicieux breuvage prestigieux, euphorisant et délicat lors d’un séjour dans les Club Belambra de Dourdan, Paris ou d’Albé.