Le Parc national des Pyrénées

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Le Parc national des Pyrénées est un parc naturel limitrophe de la frontière espagnole et situé au sein du massif pyrénéen, entre les départements des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. Le parc offre des paysages d’exception et abrite une multitude d’espèces animales et végétales protégées.

Quelle est donc son histoire ? Quelles espèces composent ses paysages si avidement protégés ?

Histoire et géographie du Parc national des Pyrénées

Le Parc national des Pyrénées a été créé le 23 mars 1967 puis modifié par un décret le 15 avril 2009. Il est le 3ème des 9 parcs nationaux français.

Large de 457 km² et couvrant 45 707 hectares, il a provoqué à ses débuts de nombreuses controverses sur son étendue et son implantation. Cela a provoqué la scission de deux zones : une zone centrale placée en altitude (entre 1 073 et 3 298 m) et une zone plus étriquée mais toute en longueur (60 km de long et entre 1,5 et 12 km de large). L’altitude peu élevée de cette zone a notamment permis la prolifération d’espèces rares.

Un parc, deux zones géographiques significatives

Le Parc se découpe en deux zones de « vie » :

  • le « cœur » : il s’étend sur 457 km² et est entièrement dédié à la protection des espèces. Aucune personne ne peut y vivre. Ce « cœur » s’étale sur un terrain de 15 communes qui sont régies par les collectivités locales et gérées de manière « sylvo-pastorale » (élevage et sylviculture) ;
  • l’aire d’adhésion : cette aire de vie occupe 2 064 km² et 40 000 habitants y vivent. 86 communes différentes y sont rattachées. Cette aire abrite un patrimoine naturel et culturel très riche, qui fait l’objet de nombreux enjeux liés au développement durable.

Le Parc national des Pyrénées : un patrimoine naturel exceptionnel

Le Parc naturel des Pyrénées bénéficie de températures climatiques variées et de nombreux points d’eau, ce qui lui permet d’abriter une faune et une flore aussi variée que rare.

La faune

Le Parc national pyrénéen héberge de nombreuses espèces animales. La politique du Parc vise à les protéger et leur épargne de nombreux risques de mortalité liés à l’espèce humaine : animaux intoxiqués, électrocutés ou encore blessés.

Plusieurs gardes-moniteurs assurent au quotidien la protection de ces animaux et effectuent des travaux de recherche sur leur évolution comportementale. Pour assurer le suivi des espèces, les gardes-moniteurs procèdent régulièrement à des opérations de marquage ou de comptage.

Les races animales du relief pyrénéen tendent à prospérer. Seules quelques espèces se sont éteintes au cours des cent dernières années : le loup, le lynx et le bouquetin pyrénéen. Ces derniers ont disparu à cause de la chasse excessive qui leur a été assénée.

La flore

La flore du Parc national des Pyrénées est très dense et a la particularité d’être organisée en « étages ». Néanmoins, rares sont les espèces qui prolifèrent au sein des « étages » hauts du parc car les conditions de vie y sont très difficiles.

  • de 900 à 1800 mètres : la température y est fraiche et humide, ce qui est propice à la présence d’hêtres et de sapins. Les fleurs qui y vivent sont la cardamine à feuilles larges et la valériane des Pyrénées ;
  • de 1800 jusqu’à 2400 mètres : cet étage est appelé « subalpin » et couvre une végétation particulière. Celle-ci est favorable à la prolifération de pins à crochets, de rhododendrons ferrugineux, de bouleaux et de sorbiers oiseleurs. On peut également y trouver des fleurs de lys, des iris, des chardons à feuille de carline ou encore des gispets ;
  • de 2400 à 2900 mètres : il s’agit de l’étage « alpin ». Rares sont les espèces végétales qui peuvent y survivre. Seule la végétation « basse » peut subsister : silène sans tige, pavot parfumé et saxifrage d’Irat ;
  • au-dessus de 2900 mètres : les lichens et les algues, uniquement, peuvent y évoluer.

Le Parc naturel des Pyrénées et ses randonnées

Pour les amateurs de randonnée, le Parc naturel des Pyrénées est un espace privilégié qui offre des panoramas d’exception et la possibilité d’apercevoir des espèces animales et végétales rares. De nombreux itinéraires sont possibles, dont les plus connus sont :

  • la vallée d’Aspe : ce parcours permet de jouir d’un point de vue atypique sur les sommets espagnols. On peut notamment y découvrir le pic de Visantin, le plateau de la Gentiane et une flore très luxuriante en été ;
  • la vallée d’Ossau : cette vallée permet d’observer le col de Soum de Pombie et ses nombreux troupeaux en transhumance (vaches, chevaux et brebis) ;
  • la vallée d’Arrens : le somptueux massif du Balaïtous y est accessible et offre un terrain parfait pour la randonnée ainsi que l’escalade. Les oiseaux y sont également nombreux : mésanges, roitelets, pics noirs…